Voyager en voiture avec des enfants

Vous n’avez trouvé aucune autre solution. Vous allez devoir partir en vacances. Avec. Eux. Vos enfants. Bien sur il va falloir passer plusieurs heures en voiture en leur charmante compagnie. Ô la joie de voyager en famille ! Avec votre chance, vous aurez peut-être même des embouteillages. Sans parler des autres choses désagréables qui peuvent arriver aux enfants en voiture…

N’ayez crainte, je vais vous donner quelques idées pour tenter de les divertir avant de les « oublier » sur une aire d’autoroute.

Ce qu’il faut éviter de faire

D’ores et déjà, pour les sortir de votre système, je peux vous dire ce qui, malheureusement, ne marche pas. J’ai moi-même testé certaines choses, ou rêvé d’en faire d’autres qui apparemment sont « déconseillées ».

Faire semblant qu’ils ne sont pas là.

Croyez-moi ça ne marche rarement pas plus de 5 minutes. Ils ont un pouvoir sonore inégalé jusqu’à un certain âge. Ou alors il faut considérer partir quand ils ont une extinction de voix.

Crier plus fort qu’eux.

Au final vous n’aurez plus de voix, et ça serait dommage de rater la soirée karaoké parce qu’on a un peu trop crié « arrêtez de CRIER ! ».

Monter le son de l’autoradio.

Voyager en boite de nuit ambulante ça vous dit ? C’est pas comme si on en avait quelque chose à faire de leur audition, néanmoins la notre, elle, commence déjà à bien décliner en temps normal…

Leur administrer des drogues.

Type somnifères, anti-dépresseurs (ceux qui vous restent de votre DPP, ou ceux qu’on vous a prescrits le mois dernier). Les antihistaminiques sont réputés pour avoir un effet de somnolence, mais donner de l’Aerius « parce qu’il y a du pollen en hiver à la montagne, ou des acariens sur la plage », soit-disant c’est « mal vu ».

Avant de partir

Le temps où on pouvait filer sur un coup de tête, juste le temps de mettre une brosse à dents et un pyjama dans une valise, est loin…Il faut encore et toujours prévoir, au moins un minimum.

Prévoir un encas.

Une compote, un biscuit, des morceaux de fruits, de pain, des cheerios, une boisson…J’aurais tendance à vous conseiller d’éviter les biscuits ou bonbons au chocolat (ma formidable erreur du Mikado, qui semble pourtant si facile à manger. Qui arriverait à se repeindre les mains et la moitié du visage avec ça ?!).

Les miettes seront inévitables quoique moindres avec des cakes mous style napolitain, savane, ourson Lulu.

Les boissons sont nettement plus pratiques à boire dans des gourdes, ou tasses fermées, ou avec un bouchon sport. Sauf si vous aimez rigoler avec des enfants qui pleurent parce qu’ils se sont trempés avec 5ml d’eau.

Prévoir des livres. 

Souvent je leur demande d’en prendre quelques uns de leur bibliothèque. Il m’arrive aussi d’en acheter un petit pour les occuper avec de la nouveauté. Il y a des livres peu chers un peu partout, tant sur internet que dans les magasins (penser bacs promo à Aldi ou dans les magasins de bazar).

Prévoir un sac surprise.

Dedans on aura mis quelques bonbons, le nouveau livre, un petit magazine ou livre de coloriage (avec 3 crayons de couleur), un petit jeu (cartes, jeux de voyages aimantés type morpion…).

Prévoir des pauses.

Déjà pour votre santé mentale, il faudra s’arrêter. Pour votre vessie qui de toute façon n’aimera pas attendre longtemps, merci…ben tiens les enfants ?

Il y a plusieurs applications pour savoir ce que proposent certaines aires d’autoroute, les applications comme Waze peuvent aussi mentionner quelques lieux intéressants à visiter. Bien sur les guides comme celui du routard, ou bison futé font parfois mention d’endroits qu’on aurait pas forcément trouvé. Par exemple, aux USA, on a trouvé beaucoup de petits coins perdus au bord de l’autoroute (une énorme vache dans une espèce de village fantôme, des monuments sur l’expédition de Lewis et Clark surplombant des vallées très instagrammables…).

Comme les enfants sont plein de surprises, il vaut mieux prévoir un paquet d’arrêts différents, et en fonction de l’état de la voiture, des enfants, des nerfs, on choisit de s’y arrêter ou de continuer jusqu’au prochain. Ce n’est pas arrivé de prévoir un arrêt et d’avoir les enfants endormis à ce moment ?

A LIRE AUSSI (pour ne pas oublier pendant les vacances) : 24 bonnes raisons d’avoir des enfants.

Les occuper en route

Jouer à des jeux. 

On y coupe pas. Il faut les occuper. « On regrettera quand ils seront plus grands ». Mouais.

Je vois du « couleur ».

Pas juste « je vois rouge raaah! ». On cherche un objet de la couleur en question. Le premier qui trouve démarre le tour suivant. On s’arrête quand c’est je vois du marron…sur le siège…

Des jeux sur l’alphabet.

Suivant les âges, on peut faire plus ou moins compliqué. Soit on se contente de chercher des choses qu’on aperçoit sur la route qui commence par le son A, puis B…Etc. Soit pour les plus grands, on cherche des mots écrits sur les panneaux de signalisation, les panneaux publicitaires commençant par des lettres dans l’ordre alphabétique. On peut le faire dans un sens (A à Z), puis dans le sens inverse.

Des jeux avec les voitures aux alentours.

Chacun se voit attribuer une marque et compte les voitures de cette même marque qu’il croise pendant une durée de temps. Il y a aussi ce qu’on appelle le loto des voitures, mais ça implique un minimum d’accessoires : une petite feuille sur laquelle on inscrit plusieurs marques ou modèles de véhicules, et celui qui remplit sa feuille le plus vite gagne.

Des jeux musicaux ou de réflexion.

On peut choisir un personnage ou un objet et, par des questions fermées, les autres doivent le trouver. On peut fredonner une chanson et la faire deviner.

Le jeu des vaches.

Il ne fonctionnera pas forcément de partout. Ca marchait bien pour moi, petite, en vacances dans le Wisconsin, le pays des produits laitiers : il faut compter le nombres de vaches que l’on voit au cours du trajet, de notre côté de la route. Si l’on croise un cimetière, on repart de zéro. Celui qui a compté le plus de vaches gagne. Bien sur, la mauvaise foi peut prévaloir, mes enfants voyant parfois 82 vaches d’un coup.

Corneille / Popeye.

Jeu qui peut agacer rapidement. On aperçoit un oiseau dans le ciel, on crie corneille. On crie Popeye quand on croise une voiture dont un phare est défectueux. Personne ne gagne réellement, c’est juste pour passer le temps vraiment. Les enfants adorent avoir une bonne excuse pour hurler.

Faire le DJ.

Il est loin le temps de la cassette compilation de ses parents qu’on devait endurer en boucle, sans pouvoir demander à ce qu’ils changent de chanson parce que Claude Barzotti ça va une fois…

On les laisse choisir la station de radio (mon fils a étrangement un faible pour 107.7, en même temps qu’il stresse sur les embouteillages, les accidents, il développe sa connaissance de la géographie française).

Ils peuvent aussi choisir la musique directement via un iPod, un téléphone relié à votre poste. Ou directement via l’esclave de service à quoi vous êtes réduite. Dans notre voiture c’est aussi connu sous le nom de « zapping du mode shuffle jusqu’à ce que tu trouves la chanson la plus pénible du répertoire ».

La solution de facilité.

Quand vous n’en pouvez plus, et que vous avez décidé que merde. Il s’agit des écrans type DS, iPad, DVD, Switch…

Avec toutefois le risque du mal des transports. Dans ce cas, le risque me paraît plus important qu’avec un petit livre qu’ils se feront un plaisir de jeter sans état d’âme s’ils se sentent nauséeux (alors que la console restera scotchée à leur main contre vents et marées).

Voilà, vous êtes arrivés…est-ce que ça en valait la peine ? Parce que n’oubliez pas qu’il y a le retour dans quelques jours !

Est-ce que vous avez des trucs pour que ça roule pendant que ça roule ?